Peu de gens le savent, mais la commune de Fully compte plus de 300 km de sentiers pédestres. Ceux-ci se répartissent entre la plaine, le côteau, la moyenne et la haute montagne avec des paysages pluriels, riches d’Histoire et comptant une diversité animale, végétale et minérale qui sont autant d’atouts pour le tourisme et autant de merveilles à (re)découvrir pour la population fullieraine.
Durant cette dernière législature, une commission, composée de Stéphane Bessero (conseiller communal), du directeur de l’Office du Tourisme (Kevin Woeffray, puis Alexandre Roduit), Véronique Ançay, André-Marcel Bender, Jean-Baptiste Bruchez, Raphaël Mottier et moi-même, a répertorié l’ensemble des sentiers existants ainsi que les curiosités culturelles, historiques, géologiques, botaniques, faunistiques et militaires sises sur la commune. La soixantaine de points d’intérêts accompagnés d’un traçage précis des chemins ont été rassemblés sur un seul et même plan. Celui-ci s’accompagne de notes explicatives sur chacun des points retenus.
Ce répertoire a permis à l’OT de proposer des balades thématiques, d’éditer un guide sur nos curiosités et points d’intérêts. Il peut également servir de base pour les accompagnateur·trice·s de moyenne montagne, pour les vigneron·ne·s, pour les hôtelier·ère·s, les hôte·sse·s et les restaurateur·trice·s. Toutes les professions en lien avec le tourisme ou une clientèle curieuse de l’environnement qui l’entoure peuvent aujourd’hui bénéficier de cet outil complet.
Les villages au centre des sentiers pédestres
Historiquement, les sentiers pédestres permettaient de relier un hameau au village et inversement, d’accéder aux prés ou de se rendre à l’église, d’aller faire ses courses.
Aujourd’hui, ils nous servent à prendre l’air, muscler nos mollets, rejoindre le frais des Hauts, traverser de somptueux paysages. Nous avons peut-être oublié la dimension sociale et économique qui pourraient être liée à ces balades. Et je constate que la plupart de nos sentiers actuels contournent les villages et les hameaux. Peu nombreux sont les chemins qui nous mènent à une belle terrasse, à un artisan, un restaurant sympathique ou un centre animé. Pour exemple, le sentier des vignes et des guérites ne passe devant aucune cave, ni devant aucun bistrot, quand bien même la commune regorge de richesses viti-vinicoles.
Et chaque fois que je l’emprunte, je pense aux Cinque Terre et à ce magnifique sentier qui relie Monterosso à Riomaggiore en passant par Vernazza, Corniglia et Manarola. Quel plaisir de s’évader hors des villages, en bord de mer. Mais quel ravissement aussi de s’approcher des premières maisons, de plonger dans ces bourgs, de déambuler dans ces rues, de s’arrêter sur une terrasse avant de repartir.
Mathieu Bessero-Belti